Peut-on faire une augmentation mammaire sans prothèse ?

De plus en plus plébiscitée, l’augmentation mammaire permet non seulement d’amplifier le volume des seins, mais aussi de retravailler leur forme et d’améliorer leur fermeté, avec à la clé une poitrine rehaussée et harmonisée qui reste très naturelle, tant au niveau de l’aspect qu’au toucher.

Certaines patientes préfèrent toutefois éviter la pose de prothèses traditionnelles. Pour ces patientes et, plus généralement, pour celles visant une augmentation mammaire modérée, des solutions sans prothèse, qui présentent certains avantages, peuvent être proposées. Vous trouverez dans cet article une présentation plus approfondie des techniques en question.

Quelles sont les solutions d’augmentation mammaire non traditionnelles ?

Il existe deux alternatives à l’augmentation mammaire traditionnelle :

• Le lipofilling ;
• La procédure Mia.

Le lipofilling correspond à une injection de graisse autologue, qui consiste à prélever des cellules adipeuses chez la patiente puis à les réinjecter au niveau de sa poitrine. Les zones donneuses privilégiées sont l’abdomen, les cuisses et les hanches, mais toutes les zones du corps peuvent être utilisées. Réalisé par lipoaspiration, le prélèvement permet ainsi, au passage, un premier travail d’harmonisation de la silhouette, avec une réduction de la culotte de cheval ou des poignées d’amour, le cas échéant. Une fois purifiée, la graisse est injectée dans la poitrine à l’aide de micro-canules, selon un dosage et des points d’injection préalablement établis qui répondent au projet esthétique de la patiente ainsi qu’à certaines normes de sécurité thérapeutique. Le caractère autologue des cellules graisseuses transférées garantit une excellente tolérance par l’organisme et un résultat parfaitement naturel, aussi bien visuellement qu’au toucher. L’augmentation mammaire obtenue peut aller d’un demi bonnet à un bonnet par intervention. Lorsque les patientes souhaitent une augmentation plus importante, il est possible de répéter la procédure de lipofilling ou d’associer un petit implant mammaire dans le même temps opératoire, ce qui est connu sous le nom d’augmentation mammaire composite ou hybride.

La procédure Mia repose quant à elle sur une technique particulièrement innovante, qui n’implique ni anesthésie générale, ni grande éviction sociale ‒ contrairement au lipofilling et à la technique de pose prothétique classique. Très peu invasive, elle permet le gain d’une à deux tailles de bonnet en une intervention d’une vingtaine de minutes à peine, grâce à la mise en place, en avant du muscle pectoral, d’implants de dernière génération dont la grande souplesse offre des résultats très naturels.

Comment choisir la technique d’augmentation mammaire qui correspond à mes besoins ?

Le choix d’une technique d’augmentation mammaire peut être déterminé par un certain nombre d’éléments, dont la forme initiale des seins ou leurs caractéristiques cutanées. Mais c’est souvent l’ampleur de l’augmentation souhaitée par la patiente qui va s’avérer la plus décisive. En effet, le lipofilling et la procédure Mia sont envisageables pour des gains de volume mammaire allant respectivement jusqu’à une et deux tailles de bonnet. Au-delà, la pose de prothèses classiques est généralement la solution qui s’impose.

Quoiqu’il en soit, le chirurgien explique dans le détail les tenants et aboutissants de chacune des trois techniques à la patiente. Surtout, il l’oriente vers la solution la mieux adaptée à ses attentes et aux spécificités de sa morphologie.

Lorsqu’aucune contre-indication n’est constatée, que la patiente vise un gain modéré et dispose d’une quantité suffisante de graisse prélevable, les trois interventions peuvent lui être proposées. La décision finale est alors prise en fonction des différents avantages et inconvénients de chaque intervention, que le chirurgien rappelle et explicite à la patiente lors de ses entretiens avec elle.